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Le style Goju Ryu créé par Chojun MIYAGI vient du Nahate de Kanryo HIGAONNA, qui lui même apprit son art en Chine (Fujian) avec Ryu Ryu Ko. Ce dernier reçut plusieurs formes de combat, notamment Tigre et surtout Grue Blanche.
Notre école avec ses racines profondes est en fait une école relativement récente, puisque Chojun MIYAGI la dénomma ainsi en 1930 et ne cessa de la perfectionner jusqu’à son décès en 1953. Chojun MIYAGI apprit le karaté comme un art de self défense et l’enseigna avec le même objectif, en exigeant respect de la vie et bonnes manières.

Personnellement, je diviserais notre pratique en deux parties: une employant de petites positions pour l’attente, la distance, la liberté et la seconde employant de grandes positions pour les déplacements, ces deux pratiques se fondant l’une dans l’autre intelligemment.

La position « sanchin dachi » petite position très utilisée dans notre école, est avant tout pédagogique. Si on ne la voit pas en combat, son principe lui, est présent si besoin est dans les échanges libres.

Chojun MIYAGI fut un karatéka pragmatique. Son art qu’il voulait améliorer ne cessa d’évoluer et on peut affirmer que tout ce qui est efficace est du karaté avec l’idée de Chojun MIYAGI.

Dans nos katas nous retrouvons beaucoup de techniques circulaires, mais aussi des techniques linéaires, présentes surtout dans les écoles Shorin. Notre école « GOJU » (dur et souple) se caractérise par un début d’apprentissage orienté GO,à savoir se forger un corps puissant, un corps de combattant. A cette fin, nous employons du matériel complémentaire, spécifique, qui servira à renforcer nos techniques tout en gardant la vitesse essentielle (Chiishi, Ishisashi, Kongoken, Nigiri game, Tan). Nous travaillons les contacts aux niveaux des attaques (Makiwara, Temochi-shiki, Tou) et des parades et blocages (Ude Tanren).

 

 Côté kata :

La transmission en comprend 12, dont 9 furent ramenés de Chine par Kanryo HIGAONNA: Saïfa, Seiyunchin, Shisochin, Sanseru, Sepaï, Kururunfa, Sesan et Suparimpe sont des katas de combat, tandis que Sanchin est un kata pédagogique et énergétique. Chojun MIYAGI a modifié ce dernier le rendant encore plus simple. Chojun MIYAGI inventera 2 katas de combat pour les débutants, Gekisaï Daï Ichi, Gekisaï Daï Ni et transformera un kata apprit lors de ses séjours en Chine, nommé Rokkishu, qu’il appellera Tensho. Il est dit que Sanchin est le début du karaté et Tensho la fin…Les noms des katas ont légèrement été modifiés en voyageant de Chine à Okinawa. Tous nos katas de combat ont des bunkaïs de base (applications avec adversaire) pour la passation des savoirs et de nombreuses variantes, correspondant en général à l’expérience du pratiquant.

 

Côté combat (kumité):

Le Goju Ryu est le seul karaté à utiliser « Kakié » (mains collantes comme le Tuishou chinois) dans l’apprentissage du combat rapproché. Cet entraînement particulier apporte stabilité, emploi de la bonne distance, richesse d’actions, vision. En Goju Ryu tout est bon. Nous trouvons donc saisies, luxations, projections, balayages, esquives, etc. Ainsi que frappes avec toutes les armes qu’offre le corps humain, sans en omettre! Contrairement à certaines obédiences Goju Ryu, notre école prône le Go tout en utilisant parallèlement le Ju. Qui peut le plus peut le moins, où, qui peut casser l’attaque a fini son combat, où, certaines attaques nécessitent une certaine puissance…
L’idée de prime abord est d’accumuler l’énergie qui va se construire avec le corps, la technique. Ensuite, il faut entretenir cette énergie et enfin, utiliser toutes les facettes tactiques de notre art.

Le Goju Ryu est un karaté traditionnel d’Okinawa orienté vers le combat réel et la self défense. Il est très riche car ayant de profondes racines, très riche car pragmatiqueC’est un karaté initiatique, que l’on mérite, un karaté pour tous car le respect est présent, un karaté accessible comme tous les karatés traditionnels à condition d’être motivé et je citerais le célèbre alpiniste Gaston REBUFFAT: « Là où il y a volonté, il y a un chemin« .

 

Etiquette:

L’étiquette est un ensemble de lois, de conseils permettant  une vie de groupe harmonieuse et favorisant l’épanouissement de tous dans la pratique de l’art martial.

Dans une association, cela s’appelle un règlement intérieur.

Karaté-do = voie de la main vide, sous-entendu de mauvaises intentions. La pratique du karaté n’est pas simplement une éducation physique orientée vers le self-défense ou la compétition. Un dojo traditionnel n’est pas un endroit comme les autres. On y apprend un art martial, tout en respectant les règles de vie qui doivent servir à l’élévation de l’individu. Un dojo traditionnel, comme un club, une association, est une mini-société. Toute société est régie par des lois, des règles, des codes. Le karaté n’y échappe pas.

En pratiquant notre art, il est facile d’être vulgaire, grossier et même méchant avec un partenaire. Pour prévenir cela, le karaté à une longue histoire de politesse et d’attitudes respectueuses qui n’a pas quitté la pratique de tous les jours.

Le karaté, c’est la voie de la vertu (faire le bien et éviter le mal), c’est donc aussi la voie vers la perfection. Respect de tous les individus, de toutes choses, doit être dans les esprits. Cela commence par les saluts et cela finit de même.

Au sein de notre organisation, nous nous saluons en employant des formules de politesse utilisées à Okinawa. Il faut penser à ce que vous faites, à ce que vous dites et le dire clairement. On ne regarde jamais quelqu’un en le saluant ! Il y a d’autres moyens que la vue du visage pour s’apercevoir d’une agression.

Le professeur est appelé Senseï. Les anciens, Sempaï. Les nouveaux, Kohaï. Ces qualifications qui marquent une hiérarchie, invitent les pratiquants à moins de familiarité. Le Français a cette particularité de taper facilement dans le dos de celui qui est agréable avec lui. Cela ne se fait pas dans un dojo. Saluer avec la bonne forme c’est bien. La politesse n’est pas que cela. C’est aussi laisser passer un plus gradé que vous lorsque vous arrivez en même temps que lui à une porte, lui faire une place quand il n’y en a plus, donner son tour quand il attend à la douche, etc.

Nous affirmons que sans étiquette, il n’y a pas de karaté traditionnel !

 

Vous venez de prendre connaissance d’une partie de notre étiquette.